132ème BCAT : Bataillon Cynophile de l'Armée de Terre.

Vue aérienne du 132ème G.C.A.T de l'Armée de Terre (SUIPPES)

132e BCAT : Bataillon Cynophile de l'Armée de Terre. est implanté au centre de la Champagne crayeuse ou Champagne "sèche", sur le bordure Est du camp militaire de Mourmelon, dans la garnison de Suippes, au Nord de Châlons en Champagne.

Il est installé sur l'empire de la Ferme de Piémont, une des 8 fermes impériales de Napoléon III, ceinturant le camp de Mourmelon.

INFRASTRUCTURE

La guerre de 1870 porte un coup fatal aux fermes impériales qui cessent de fonctionner. La ferme de Piémont est remise en état après la première guerre mondiale et fonctionne comme dépôt de remonte ou établissement hippique jusqu'en 1940. Sinistrée à nouveau entre 1940 et 1945, puis restaurée, la Ferme de Piémont voit s'implanter en 1955 les installations du chenil militaire du 24ème Groupe vétérinaire auquel succède le 1er juillet 1977 le 132éme Groupe cynopihile de l'Armée de Terre. Le casernement, composé en grande partie de bâtiments récents et fonctionnels dispose également d'une infrastructure cynotechnique très élaborée, dont le plus grand chenil d'Europe avec une capacité de près de 700 chiens.

Ce tour d'horizon serait incomplet sans citer une clinique ultramoderne et son équipe de vétérinaires qui ne se limitent pas aux prescriptions thérapeutiques élémentaires mais pratiquent également chirurgie, examens biologiques et recherche fondamentale.

HISTORIQUE

Par une fonction glorieuse brodée en lettre d'or sur son drapeau, chaque régiment se rattache aux corps ayant porté le même numéro. C'est ainsi que le 132e BCAT est l'héritier des traditions de la 132ème demi-brigade d'infanterie de ligne qui, de 1794 à 1796, fit partie des armées de la République, du Régiment de l'île de Ré, crée en 1811, devenu en 1812 le 132ème Régiment d'infanterie de ligne et licencié en 1814. Il prend part aux grandes batailles de la fin du Premier Empire en particulier, durant la campagne de France, au combat de Rosnay (Aube) le 2 février 1814 où sa belle conduite lui vaut, privilège unique dans toute l'Armée française, le droit d'inscrire sur son drapeau sa devise "UN CONTRE HUIT", accordé par Napoléon Ier.

Par une coïncidence singulière dont l'histoire a le secret, soixante ans après s'y être battu avec un acharnement, le 132ème Régiment d'infanterie est recréé à Reims par décret du 29 septembre 1873.

Le 31 juillet 1914, le régiment quitte la garnison de Reims et participe aux principaux combats de la Grande guerre, les Eparges, la Champagne, Verdun, la Somme, le Chemin des Dames.

C'est un jeune engagé du 132éme, Auguste Thin, qui aura l'honneur de désigner, le 10 novembre 1920 à Verdun, le soldat inconnu qui repose aujourd'hui sous l'Arc de Triomphe.

Enfin, à la déclaration de guerre le 3 septembre 1939, le 132ème Régiment d'infanterie de forteresse occupe le sous-secteur de MArville sur la ligne Maginot. Il y subit de lourdes pertes quand, le 20 juin 1940, l'étau se resserre. Le chef de corps décide de brûler le glorieux drapeau aux septs inscriptions.

FLEURIS 1794Choix du soldat inconnu par le soldat Auguste Thin du 132ème R.I (11/11/1920)

 KALISCH 1813

BAUTZEN 1813 Mort au champ d'honneur du Lieutenant-Colonel Bacquet, Commandant le Régiment.ROSNAY"un contre huit" 1814

LES EPARGES 1915

L'AISNE 1917

PICARDIE 1918

Ainsi prend fin l'histoire de 132ème Régiment d'infanterie et de ses valeureux soldat: volontaires de la Révolution, grognards de l'Empire, poilus de la Grande Guerre, malheureux mais courageux défenseurs de la ligne Maginot.

Il faut ajouter à cela le legs exceptionnel des Groupes vétérinaires dont les équipes cynotechniques s'illustrèrent aux cours des campagnes d'Exrême-Orient et d'Algérie.

Corps unique en son genre dans l'Armée française, le 132ème Groupe cynophile de l'Armée de Terre assumant le passé, le présent et l'avenir du chien militaire s'efforce aujourd'hui d'apporter "un plus" à l'Armée de Terre, particulièrement en matière d'emploi opérationnel des équipes cynotechniques.

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