L'OLFACTION
Depuis les temps les plus reculés, l'homme a remarqué l'extrême finesse de l'odorat du chien et compris tout le parti qu'il pouvait en tirer. Il domestiqua cet animal qui l'aida à assurer sa subsistance (poursuite de gibier) et sa sécurité en l'avertissant à l'approche d'un ennemi.
Les conditions de vie devenant moins précaires au cours des siècles, l'homme sélectionna les sujets les plus doués pour chacune de ses activités et créa ainsi les premières races de chiens. Par la suite, il améliora et multiplia les races, d'abord de façon empirique puis, à partir du siècle dernier de façon plus scientifique.
Il faut attendre la fin du 19ème siècle pour que les premiers travaux sur l'olfaction soient entrepris. De nos jours, malgré les possibilités immenses qu'offre la technique moderne, les travaux sur l'olfaction restent fragmentaires, chaque auteur ne considérant qu'un aspect de ce vaste problème. La cause est sans nul doute liée au fait que contrairement au stimuli auditif et visuel, le stimulus olfactif est difficilement contrôlable et ne peut être défini ni quantitativement ni qualitativement.
Les particularités de l'olfaction chez le chien sont:
- une très grande acuité en particulier pour les odeurs organiques (sueur, urines, poils, sang)
- une très grande faculté de discrimination permettant de distinguer des odeurs différentes même proches les unes des autres ou mélangées entre elles
- une excellente mémoire olfactive qui permet au chien de se remettre sur une piste après l'avoir perdue ou de rechercher une piste après un indice de départ.
Des stages de spécialité destinés à faire acquérir des savoir-faire techniques précis sont dispensés au 132ème G.C.A.T. En effet, la formation porte autant sur le maître (entraînement, emploi et suivi de son chien) que sur le chien (mémorisation d'actes et mémorisation olfactive de matières précises).
Recherche et détection
d'explosifs: A l'issue d'un stage de six mois, les équipes
(homme/chien) peuvent être employés à des missions de
sécurité pour des fouilles préventives ou pour la
confirmation de renseignements portant sur la présence
d'explosifs.
Recherche de produits stupéfiants:
La formation est
dispensée au cours de deux stages complémentaires,
un premier de deux mois, dit "drogues douces", au cours duquel est
réalisé tout le dressage de base sur la mémorisation
des stupéfiants et le stage dit "drogues dures" au cours duquel sont
mémorisés les stupéfiants appartenant aux familles de
l'héroïne et de la cocaïne.
Recherche et détection de mines: totalement dissocié du stage de recherche et détection d'explosifs, ce stage dure seize semaines. Son utilité actuelle n'est plus à démontrer, la lutte contre les mines dispersées dans le monde étant une des préoccupations majeures des plus hautes instances internationales.
Pistage: au cours d'un stage de deux semaines (destiné aux instructeurs) l'équipe cynotechnique acquiert les savoir-faire nécessaires pour participer à la recherche de commandos en cours d'exfiltration ou de personnes égarées, par exemple en renfort de la gendarmerie.
LES RÈGLEMENTS
Maison mère de la cynotechnie, le 132ème G.C.A.T. est chargé d'étudier, en liaison avec l'Etat-major de l'Armée de Terre, les règlements et la doctrine d'emploi en matière de cynotechnie militaire ainsi que le contenu de la formation. Avec le Commandement des organismes de formation de l'armée de Terre, il traite plus particulièrement des homologations des brevets et des calendriers de stages.
Il lui appartient régulièrement de préparer ses équipes cynotechniques à évoluer dans des cadres juridiques très variés tenant compte de la réglementation militaire, du code pénal et des consignes particulières liées aux interventions extérieures (lois des pays concernés, directives des organismes internationaux d'emploi, etc...).
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