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Grand passionné de Malinois et fan de sport canin, on le sait : Ce mec est dingue ! Pourtant, il avait annoncé la couleur « Ingré c’était bien, mais il faut que j’enchaîne sur un gros truc »… Le fait est : Qu’il ne nous a pas menti !!! Pourtant, ce n’était pas gagné, organiser THE rencontre après la ribambelle des Championnats d’octobre… Il valait mieux les avoir bien accrochés. OK d’Ac, mais de quoi s’agit-il ? En clair, de l’avis de Mister Cid (l’organisateur, plus connu sous l’appellation contrôlée Manu le Malimaniac), il est question de réunir un maximum de disciplines et donc de pratiquants en un week-end thérapeutique. Pour cela, il faut battre la Campagne Européenne et fouiner dans nos recoins hexagonaux, mais méfiez-vous, car à ce petit jeu vous trouverez toujours une bande de barges pour batifoler en milieu rural. Ont répondu à l’appel du 19 Juin (et ouais, ça se prépare au moins 3 mois à l’avance un machin pareil et en plus, le 19 y a pas copiage) : Une artiste, un dieu de la forge, des ringueurs, des costumiers, des Free stylers, des Apaches burnés, des pompiers bon œil, des kamikazes, des Belges hallucinants, le Team Chienplus, des vendeurs de merguez, des chiens d’enfer, des cinéastes, des Vétos dont Thierry Bedossa, des amateurs d’émotions fortes, des membres du CFCBB, des nostalgiques de Tournai, des fans d’éducation (si si ça existe), une armée de photographes, SansLaisse mag, des frapadingues de l’artifice, des agités du bambou, des pistoleros à répétition, des mecs qui se sont perdus sur l’autoroute, le beau temps et nous aurons même le privilège de saluer Monsieur le Maire et ses ami( e)s. Enfin bref, je n’étais pas tout seul… Le Maître de Cérémonie, nous avait concocté un samedi pleine tronche avec : du Ring Français et Belge, de l’éducation, de l’initiation et du Mondio. Le but de cette rencontre est de présenter un max de sports et pourquoi pas, s’essayer dans une discipline inconnue, ce que fera un Frenchi dans le chapitre Banzaï ! Le dimanche attaquera par les sauveteurs, puis du Free style (et le mot est faible), un petit coup de Ring Français avec en sup un BA qui défouraille, un concours de saut non pas en largeur, mais en hauteur (départ arrêté, je le précise), du mordant initiation et la clôture sera artistique ou ne sera pas avec une démo d’Obé rythmée à couper le souffle au plus péchu des marathoniens kenyan ! Je sais, c’est du lourd : Alors, met ton casque et rejoins-nous pour l’académie en folie…

LA KERMESSE DE L'OUEST !

Nous voici réunis vers 10 h et nous démarrons sans mollir avec le French-Ring. Les rythmes technoïdes tabassent les Fabrice Basnierbaffles et c’est le Team Passion-Chien qui s’y colle.Fabrice Basnier et sa jeune Big-Mama vont expliquer les différences entre les échelons 1 et 2 à un public hétéroclite. La jeune 2 Sabres qui n’est qu’en CAT1, poussera le suspens sur une découverte, puis et afin de présenter le parcours de ses coéquipiers, nous aurons comme speaker un Fab trèèèèès volubile. De l’autre côté, Don-Vito s’échauffe en compagnie de Mr Boutonnet, mais à peine entré sur la piste, la classe parle d’elle-même. Vito collé à son maître (qui demande les maxis d’entrée) pénètre à la mode impériale ! Une haie à 1m20 sans le moindre effort, suivie d’une palissade à 2,30 accentuée d’un fossé type patrouille de France qui visiblement décochera quelques applaudissements. Quand soudain, Nanar empoigne la clé et la balance à plus de 5 mètres. Je vous laisse imaginer le big silence lors de la mise en place, qui sera svp, à la française « bloquée sans chichi » et surtout sans gonflage. Du reste, ils n’ont pas l’air de pratiquer le gonflage dans l’ouest de la France… Au mot saute, Vito décolle et heureusement que le grillage était à 10 mètres, sinon il rentrait direct dans la remorque !!! « La vache, ça c’est du saut » me glisse mon voisin, certes à l’heure où des finalistes prennent le fossé en 3 fois, ça fait réfléchir. Va suivre un remarquable concerto d’Obé (la totale) avant de passer aux choses sérieuses. Pour toiler le gaillard, voici  François Laurent et Christophe Planchon surnommé Cro-Mag (et pour cause) : Fuyante, défense et face aux taquets, l’équipe sort pour la recherche qui restera un modèle du genre, soit : Mise en place au cordeau, cessations atomiques et vigilance de la mort. Un chtit bâton pour dérider la bête et hop ! Une valoche convoitée par 2 HA, celle-ci va s’établir malgré tout à « 1m, 1,50, 1m ». Devant, un public médusé, ils termineront par une face des bois ! VOILA, c’est du beau boulot, le ton est donné, nous pouvons applaudir un panel de qualité et place au 3ème  concurrent, qui n’est autre que Viper. Viper Le bougre est chaud comme le thermomètre de Paris Hilton, ça va être l’exploit du jour pour qu’il obéisse un minimum. Heureusement, Thierry va tempérer la bête afin de définir le festival du bourre pif en haute résolution ! J’interpelle Mr Eddy (un excellent apache belge) pour qu’il apprécie les entrées et la prise du lascar. Celui-ci, acquiescera du chef et ma foi, le Banc des Hermelles se surpasse : Virevoltant, frappant et récitant un parcours fort représentatif. On se dit que les 385 du Wasels ne sont pas qu’un coup de bol. C’est bien simple, je l’ai jugé et il a obtenu 435 points, donc si le kiki est un tout bon « une chose est certaine », je ne serai jamais juge ! Toujours au rayon « ça Kill », Rio-Bravo des Loups du Mackenzie nous déploie l’artillerie lourde. A l’aise en tous cas de figures, il va sublimer l’assistance d’un parcours exemple…Au niveau du mordant itou, le Champion de France 2003 n’a rien perdu de sa vigueur, les réflexes sont aiguisés, le coup de rein est toujours là, RIO BRAVO DES LOUPS DEU MAKENZIEquant aux prises ? Elles sont apocalyptiquement terrifiantes ! Puis, Mister Fouilleul visiblement ravi de la prestation de son crocodog, enfile la toile pour un show free style : Bernard place Rio devant la haie, l’envoie sur « un saut et attaque », Thierry tient le bâton à la Blanchet (à 2 mains), le barre vigoureusement, le bâtonne énergiquement, le couvre… Bref la totale ! Puis, coup de trompe, cRIO BRAVO DES LOUPS DEU MAKENZIEessation, saut de retour avec blocage au pied. De plus la saisie en « calée poussée » est toujours excellente, que rajouter de plus ? Hum… Même à l’arrêtée « elle est excellente », sauf qu’à sa décharge notre Nanar national a tenté une fausse spéciale Mondio et que « ben, comme on dit dans le Berry, c’est chaud – le Mondio » !!!! Dernier furieux de la matinée, voici Yves Brangé avec Ultime des Loups Mutins. Là encore, on reconnaît le métier, certes, il joue dans sa cour et n’empêche que le proprio du célébrissime Styl de la Noaillerie n’a rien perdu de son art. Sauts et Obé karcherisés, resplendissant dans les attaques, Yves nous donne l’absolution, soit : Défense, Double Face, Valise, Fuyante, Recherche et Double Fausse. Son avion ne cale pas et le public est aux anges… Après une démo de French-Ring bien fun, nous assisterons à une leçon (dans le sens propre du terme) d’éducation en Club.C’est Raymond Couchy qui va expliquer, puis millimétrer sa conférence. C’est beau, bien fait et les personnes qui cotisent à Vierzon apprennent nettement plus qu’une « éduc de base », mais une maîtrise totale de la philosophie toute race.

HUTCH ET HOBIT, LES SEIGNEURS DU RING !

Hobit

Pendant la séance, nous discutons, analysons et refaisons le monde tout en se restaurant. Nous avons la chance d’apprécier les commentaires de personnalités avisées tels Freddy Persiketi, Rolland Thibault et même un Jean Turpin (proprio des Pollux et autre Boy) passé nous faire un chtit coucou. Les Belges sont aux 100 coups, car après le café, c’est eux qui enclenchent ! Nos amis ont apporté beaucoup de Matos et n’ayons pas peur des mots, ils nous ont littéralement scotchés. Le prem’s se nomme Hutch, il est conduit par J-M Verlaeten et là que dire ? Si son Maître est une pointure, son Malinois en est une autre… Certes, n’est pas champion des provinces qui veut et son travail allait tenir en haleine une horde de spécialistes. Positions à distance, marche au pied, rapport avec un imbroglio de baballes, petit bois, en-avant et saut de haie avec panache seront habilement mixés d’une facilité déconcertante. Il place son fils de Stan Van de Markvallei pour une face à la chambre à air de camion (un classique Belge) et une autre au parapluie géant (nettement plus dur). La prise est particulièrement forte, voire férocement puissante, ce qui va laisser le public et un Fabrice dubitatif !!! Nous entrons dans le vif du sujet avec la défense, cet exercice demeure stratégique en Belgique. Les scénarios sont élaborés très sérieusement, en voici un, pas piqué des vers : Les mises en place seront assis sur une chaise, l’HA surgit, tourne, provoque, balance des coups de bambou, cherche à dissocier le Malinois, mais rien n’y fait « Enooorme démonstration du Team Belge » ! Tout est magnifiquement étudié, d’ailleurs une avalanche de bravos inondera l’édifice. Devant ces encouragements, il poursuivra sur une valise époustouflante au fouet – tendeur, repartira sur la recherche et bouclera sur une arrêtée (la même qu’au parapluie) à 1m… Ouaou, nous sommes tous fortement impressionnés et par la ténacité de ce magnifique chien (altier et bien rouge) et par la technicité du dressage. Les mecs commencent trèèèès fort ! Pourtant, Romain Sneyers décide de passer la seconde en entrant carrément avec 2 élèves. Il va effectuer à la perfection (avec 2 Malinois en même temps donc) : Marche au pied, refus d’appâts, positions derrière le fossé et pourquoi faire simple quand on peut compliquer ? Attention… Romain se place au centre du Ring avec 1 chien devant et l’autre derrière, il ordonne l’en avant et chacun part dans sa direction !

L’exercice va faire gratter quelques têtes et pourtant. Seconde émotion avec Hector à la caisse muselée, le bougre tape comme un sourd et du coup l’apache va s’armer de 2 artifices « un bâton décoré de lanières » + « un cadre avec des tendeurs », Hector s’en cogne dans tous les sens du terme et en libre, c’est encore plus impressionnant. Il ira jusqu’à rectifier son propre Apache sur une face hyper violente, encore une fois nous resterons admiratifs ! Entre à son tour, un jeune Malinois fortement charbonné, compact et au caractère trempé comme le feu de l’enfer. Il se nomme Hobit et la pulvérisation… c’est son truc. Marche au pied, refus d’appâts, rapport d’objet (un gros ballon)  par-dessus l’obstacle et un petit bois « very hard » planqué dans la paille. De plus, un Homme de terrain va lui en jeter une poignée dès son arrivée dans l’aire de jeu… Non seulement, le fils d’Eriem n’a pas bronché, mais il a tout démonté pour trouver le sien. Croyez-moi, on sent bien qu’il ne faut pas l’emmerder, donc : Grosse ambiance sur le green. Mais allez, restons concentrés pour : La Garde d’objet muselée avec diversion au ballon agrémentée d’une nouveauté « le civil prend une botte de paille, la jette, monte dessus, la reprend et la rebalance » jusqu’à arriver très prêt et là un BOUM nucléaire explosera telle une déflagration cosmique  ! Je pense qu’Hobit sera celui qui frappera le plus fort de toute la démo… Suit une face, là encore fortifiée d’une prise qui pulse, puis une défense avec un schéma de tentation inouï : L’Apache se munit de l’artifice aux lanières, opère d’un ton menaçant et durant tout le parcours, il va provoquer sans relâche. L’équipe va voyager comme cela sur « 3 ateliers d’artifices », on note évidemment une vigilance de folie qui s’évanouira instantanément sur une réaction fulgurante à l’agression ! Car, non seulement ce canibalinois le dévore avec hargne et volonté, mais aussi avec une totale réception au dressage. Chers ami(e)s, cette équipe au-delà de la perfection est belle à voir. Nous prenons un plaisir démesuré à ovationner un circuit d’obsessionnels et ce n’est pas la valise qui me contredira. Jugez plutôt :

  1. Premier passage « obstrué » d’un branchage.
  2. Second avec un balai (et en biais, moins évident que ça ne parait), suivi automatiquement d’un artifice que le chien doit transpercer, en l’occurrence, un cerceau tendu de papier et l’ensemble, conclu (presque) à la Française. Mouais, pas mal du tout, néanmoins les situations vont crescendo, ce qui pousse notre curiosité sur une analyse technique nettement plus poussée. Exemple flagrant, la recherche : Après découverte, le Malinois se place derrière en suivant de la tête les 2 jambes de l’HA, c’est d’un avis unanime, Absolument superbe ! Là encore, « taux de réaction + réception de prise au sol + profondeur de gueule + cessation » s’avèrent imminents, sans omettre des mises en place sublimes et une coordination Maître Chien époustouflante. De plus, l’Apache va se servir des aléas du terrain pour le distraire, de ce fait le niveau est à son paroxysme, tout est réalisé à 100 % et la variation sur la face va désorienter le plus fougueux des intégristes, car, celle-ci sera au fouet, particulièrement virile, hyper réaliste et à l’image de Hobit « Terrifique ». Chapeau bas !      

   
 ERIEM, ON AIME !
De plus , pour bien connaître les rudiments de la discipline, nous avons l’immense honneur d’avoir un speaker particulièrement compétent. En effet, André Vandergeten (oui, c’est bien lui qui a produit le fameux A’Tim) sera explicite, technique et répondra aux questions, car OUF, l’homme est francophone ! Il fallait bien un titan, pour annoncer le prochain, étant donné que le prochain, celui que tout le monde attend, j’ai nommé : le carbonisant, le fracassant, le flamboyant Eriem, foule la pelouse ! Oh que oui, nous sommes aux anges et 100 fois oui, nous aimons ce phénomène et hop ! En avant old school (avec papattes au grillage), petit bois entre les jambes d’un apache (assis sur une chaise en plastoc), saut de la mort et mise en place immédiate à la caisse. Celle-ci sera mordante avec une 1er passe rapide (l’H-A tourne sur lui en avançant), seconde à l’espalier bardé de tendeurs et 3ème à la chambre à air, sauf que celle-ci n’est pas présenté en face hé hé ! Puis va suivre un moment anthologique, les gaillards ont construit un édifice d’une bonne hauteur d’homme. Composé principalement de ballots de paille, il demeure au centre un goulot. Le dit passage est en fait un cerceau rempli de papier kraft, mais comme si le truc était trop simple, les organisateurs ont mis deux branches au feuillage très fourni. Eriem s’élance et ne voyant aucune aspérité, hé hé… il se fit un devoir d’escalader le bazar. Il aurait pu faire le tour, mais non Banzaï ! Et vas-y que je démonte le château de paille et que je te goinfre jusqu’aux amygdales. L’Apache ne voyant pas le truc de cette manière « empoigne » le Malinois et le soulève, quand André surgit en hurlant ! Croyez-vous, qu’il ait bougé une oreille ? Même pas !!! J’allais oublié : La prise est à son maximum et il reparti par où il était venu. Comment dire… Nous en sommes restés pétrifiés. Va suivre une caisse muselée au bibendum, en effet l’HA (costumé) attire l’attention du cerbère en agitant sa poupée gonflable et pendant ce temps là… le civil approche. Eriem le réceptionne d’un coup de tronche à redresser la tour de Pise, puis d’un coup, c’est l’enfer : L’HA hurle, 2 mecs se castagnent, des coups de feu retentissent, un homme tombe. Que se passe t-il ? Le mort vivant rampe jusqu’à la caisse, Eriem le fixe et décide de lui placer un bourre pif de derrière les fagots ! La vache, les gars ne sont pas venus pour faire de la figuration et la fausse m’en est témoin : Tim récupère la Bouée en accentuant l’excitation à l’aide d’un bambou. Le fils de Wolf s’élance de 30 mètres ET sera stoppé gueule ouverte. Franchement, j’étais juste à côté et j’ai gravement halluciné sur la réaction-réflexe, mais surtout devant la précision de Mr Senyeve. Les retours au pied sont expéditifs, ce qui ordonne un rythme supplémentaire à la prestation. Les attaques s’enquillent comme papa dans maman et nous restons incrédules sur la prochaine. Le fauve part toutes blindes, 2 comparses lui balancent 2 baudruches géantes, puis l’Apache ramasse un sceau d’eau réceptionné IN YOUR FACE ! Eriem le plie d’entrée, fortement désarçonné… Le bougre s’arme d’une tronçonneuse et termine sa besogne. Youhou, ça c’est de l’ambiance avec bien sûr une prise plus profonde que le gouffre de Padirac. Bon sang, que ce Malinois est fort ! Devant, l’insistance des grands maniaques que nous sommes, nous gagnerons deux bonus avec d’abord une défense au parapluie.
 - L’apache le fait tourner en bourrique, le suit et pendant que le Malinois le tient en joug, disparaît dans tout le bazar (il en profite pour se planquer sous un parasol). Evidemment, quand le Team passe à proximité, il s’éjecte de sa cachette tel un diable de sa boite et salue poliment le conducteur. Ils se promènent un peu, quand une armée de fantômes (avec le drap blanc, les chaînes et autre accessoire d’halloween) vont débouler d’une cache voisine, incognito l’apache va récupérer un déguisement pour finir en beauté, sur l’agression. Sur cette action, il y a tout : self control, dressage, nerf d’acier, prise qui poutre et cessation nickel. Nous terminerons par un festival d’attaques avec esquive, fumigène, bâton, etc.  Allez, on se décoiffe et on dit merci… 

Bon Manu, Eriem on connaît. Grosse pointure et champion de Belgique ?
- Oui, il est champion depuis plusieurs années en diverses catégories, c’est le genre de gaillard qui dès son arrivée dans le circuit tape 9 premières places sur 10 concours et second quand il se loupe, en l’occurrence sur une arrêtée.

Comment cela ?
- Il fait chuter l’HA, mais celui-ci se relève, donc pas évident. En 2006, il remporte le Championnat en 2007, il est Vice Champion avec un nombre impressionnant de victoires. Il est clair que ce Malinois est à l’image de son Maître, un grand Monsieur.

Puisque l’on en parle. Je rejoins la Dream-Team belge, afin d’essayer de tirer une interview. Il est clair que nous n’allions pas les laisser partir comme ça et je risquais une discussion en Flamenglish, c’est du Néerlandophone British avec une touche de patois Berrichon, houla je sens qu’ça va être chaud ! Fort heureusement André va me filer un sérieux coup de main.
Chers amis, au niveau du NVBK en ce moment vous avez combien de jeunes Malinois prometteurs ?
- Trop peu malheureusement, c’est pour cela que nous restons sur Eriem. Au jour d’aujourd’hui, nous ne pouvons pas nier sa production. Il aura 6 ans en fin d’année, nous travaillons ses fils et petit fils. Ils sont à l’aise dans leur job, ils prennent un grand plaisir à travailler tout en restituant « dressage et qualités », en mixant « réceptivité » dans le sens intelligent du terme.

Quelles sont les grandes qualités d’Eriem ?
- Son tempérament, son courage, son impulsion. Voilà un Malinois qui se donne quoi qu’il arrive à 100% dans son travail. Quand il pénètre sur le terrain, il est investi d’une mission, il ne cale pas, il veut finir coûte que coûte. (Son HA prend la parole) : De plus, hormis sa prise en gueule, il est résistant en tous cas de figure. Tu as vu son dévouement sur l’obstacle artifice ? Il n’a pas cherché à feindre. Il va droit comme un I, sans tricher et même sans dévier. Il veut atteindre son but et pour cela, il passera, c’est obligé !

Je l’avais déjà applaudi tout jeune et ce qui m’avait épaté, c’est son étonnante joie. Il agite le fouet continuellement et cela ajouté à une stature altière, j’avais été surpris ?
- Oui, c’est bien que tu ais vu cela, car c’est son total engagement. Quand, il entre sur le terrain, que ce soit pour les attaques, les sauts ou le plat, il est consciencieux ! Il veut faire, je dirai même, il insiste pour tout faire ! Voilà aussi une qualité qu’il retransmet…

Si je suis votre raisonnement, c’est un chien naturellement fort et bien mis. Il n’est pas seulement « la main » d’un grand dresseur ?
- (rire), Non pas uniquement. Mais Romain a beaucoup d’expérience et je pense que c’est un ensemble. C’est l’équipe rêvée au sens fort du terme, un super chien va avec un grand dresseur et doit être travaillé par une équipe digne de confiance, car si tu as le meilleur chien du monde sans cela, tu ne vas pas loin… Je pense que cette parfaite équation demeure la clé d’une réussite cynophile !

De plus, la lignée est béton. Quelle fut votre motivation pour prendre un fils de Wolf ?
- J’étais son HA, et je peux te dire quel fameux Malinois il fut en compétition. (il me montre quelques petits souvenir, tout en m’expliquant sa force d’impact. De plus, pour moi qui ai eu la chance de l’applaudir maintes fois, je suis toujours resté admiratif. Il conjuguait « Style-frappe-vitesse-mordant et type ». Je l’avais filmé dès son jeune âge, pour le montrer aux experts français, qui eux aussi resteront perplexes devant autant de qualités).

André m’explique, que le nombre de champions est également proportionnel sur les souches maternelles, puisque nous avons Tourtel, Omants et Mazif donc, les axes sont respectés avec évidemment en tête de gondole Debber. Ce qui peut paraître allégorique (surtout dans l’avènement de différents types de réception au travail) pour un Ringueur Français, ne l’est pas pour un Belge. En effet, toute proportion gardée, la masse de qualités nécessaires dans le but d’une réalisation extrême va « évidemment » d’un mordant appliqué, mais également d’un quota de stabilité hors norme qui permet au chien de braver chaque week-end un scénario différent. Or, celui-ci à l’instar du Mondioring, bénéficie en plus, d’une notation en prise, car comme chacun sait, défier un artifice est une chose, le maîtriser totalement en est une autre ! Avant de passer à la démo spécial Mondio, un Kamikaze demande à s’essayer en Ring Belge. Voici S’Léon des Plaines de Thiérache face à un Jean-Marie ravi de faire mordre un French-Ringueur. Première attaque avec franchissement d’obstacle, histoire de faire goûter la toile belge. Lélé déboule et à l’étonnement général, attrape au bras ! L’Apache fait signe que le fiston de Loubard est bien en toile, nous pouvons commencer. C’est parti, traversée d’ustensiles, placement réflexe et entrées sauvages feront que notre finaliste va lui aussi épater la galerie. Soudain, J-M s’empare d’un seau d’eau… Léon arrive vite et reçoit pleine cantine une ondée salvatrice, néanmoins la frappe est excellente, ce qui confortera l’Apache à utiliser les artifices environnants. Pour quelqu’un placé à coté de ces 2 garçons, la leçon est magnifique. J’ai d’ailleurs applaudi plusieurs situations « métaphorique, culturelle, sportive et philosophique ». J’ai vu un super cabot, 2 grands professionnels de culture différente s’investir dans le même but avec la plus grande considération et doublée d’un respect réciproque. Lélé au pays de la Duvel fera que, Messieurs, je n’ai qu’une chose à dire « merci pour la leçon ». Une bonne chose en amène une autre et voici l’équipe de Michel Picaut pied au plancher. Alors, comme je le disais plus haut, le Mondio c’est chaud. A la croisée des peuples cynophiles, la formule beauté du geste accentuée de difficultés éparses et graduées, nous conforte dans l’idée que ce programme est une évidence mondiale. D’ailleurs, en ce jour nous fûmes conquis : Certes, Starko des Loups du Mackenzie va demeurer fidèle à son image et s’il n’était pas dans l’obligation de nous délivrer un devoir cartésien, il aurait bien pris possession du Ring Belge, mais voilà… Il s’était engagé avec le Team Ingré en un autre concept ! Nous aurons en conséquence une démonstration édifiante. Développant un maximum de références nécessaires à la bonne évolution de ce sport, Michel va surtout accentuer ses explications dans les phases de mordant. Starko se régale et nous avec, attaque au cerceau, lanière, ustensile de barrage et obstacle à gogo,le public est une fois de plus conquis… Nous terminerons le samedi par un mordant initiation tout type. Nous passerons pas mal de temps sur cet atelier. L’affaire fut entendue et les HA n’ont pas chômé, plusieurs cynos venus des 4 coins français veulent passer leur jeune sur des toiles classiques et belges. Puis en fin de soirée, un jeune Masqué du plat pays va mettre le feu au lac. Le museau noir cogne et saisit avec l’ardeur de ses ancêtres, ce qui va provoquer « émotions et réflexions ».

N’est ce pas Manu… Riche idée de proposer cette formule. Ainsi nous pouvons déguster plusieurs types de débourrage ?
- Absolument et ça permet un autre regard du chien en général. Tu remarques ici un placement belge et là, un autre français, le but n’est pas de comparer, mais d’évaluer et de surenchérir les bagages de chacun. Ce procédé a beaucoup plu, franchement j’en suis heureux.

Aujourd’hui, nous avons vu des trucs de dingue et ne me dis pas que demain on remet ça ?
 - En fait, j’avais prévu un show en nocturne, mais le public ne s’est pas déplacé comme je l’aurais souhaité. C’est dommage, car la qualité est là… (Il réfléchit), du coup je vais passer au plan B et il va falloir simplifier pour la soirée. Par contre demain, on repart avec les chiens de décombres, l’équipe Vulcain, l’épreuve de saut en hauteur et une surprise. Et, c’est sur ces mots qu’il disparut en me laissant sur ma faim…  

DIMANCHE DE PIOCHE !

Ah, quel plaisir de retrouver les potes et coup de bol : Beaucoup sont là ! Pendant que les chiens de décombres sont à pied d’œuvre, nous serrons quelques paluches en dégustant un bon café. Il est important de se pencher sur l’étonnant travail de ces fameux sauveteurs, car au delà de leur dévouement, qui bien évidemment est au dessus de tout, il y a aussi le schéma génétique et pour les maniaques que nous sommes, la preuve (si besoin en faut) est indéniable : Seules d’excellentes lignées d’utilisation sportives confortent une sélection précise. C’est à croire, que nos éleveurs planchent sur un maximum de qualités pour établir ce constat, mais attention, l’équation « stabilité + mordant » va au delà de nos espérances. Pour la survie de l’humanité,  il faudrait que nos comportementalistes se penchent sérieusement sur la question. D’une part, ça ne pourrait que les faire avancer dans leur recherche et d’autre part, ça nous éviterait d’entendre certaines énormités. De plus, au vu du boulot réalisé par les corps de métiers « recherche – décombre – avalanche – etc… », le mot RESPECT s’impose ! Mais que vois-je, ça s’agite sur le green. La Vulcain family repère le terrain et tel nos amis belges, ils ne sont pas venus les mains vides. Ils vont mélanger des exercices Ring au free style, bien carrés et d’une rareté dans l’exécution, nous n’aurons pas grand-chose à rajouter sur la première partie du travail. Tandis que la rencontre se déroule sous de bons auspices, Mr le Maire de Vierzon accompagné de la Présidente Françoise Mesle, pénètre dans l’enceinte. Visiblement heureux du spectacle, les cynos auront droit à quelques mots de félicitations. Voilà, le genre de choses qui touche et quand Mr Thibault fut sollicité au beau milieu du Ring, nous aurons également un pincement au cœur. Rolland recevra un prix d’honneur pour service rendu à la Cynophilie et quelle plus belle récompense que d’être salué, reconnu et ovationné par la profession. D’ailleurs, la dynastie Thibault est au rendez-vous, Madame bien sûr, le patriarche évidemment, le fiston absolument et même le ptit fillot ! Les photographes shootent comme des malades et quand on connaît le bonhomme ce n’est qu’un juste retour des choses, merci Roro oui, merci pour tout. La cérémonie clôturée, nous repartons  sur un échauffement. Le colossal Mike entre en scène,le festival peut commencer : Prise aérienne, barrage à l’ancienne et fuites qui sillonnent, nous sommes aux anges. Mais, Stephan Thibault décide d’annihiler nos neurones et là, Amis de la prise chirurgicale, tu vas te régaler : Steph va carrément démonter en Free style et tout y passe, chambre à air, cerceau obstrué, seau d’eau pleine bille, bâche avec même une partie campagne bien cool (placement face et fuyante). Il va expliquer les différents positionnements sur les amortis après obstacle, sur les percussions, les placements réflexes, les techniques de prises avec combativité haute et basse, les retours d’esquive, les couvertures dont 2 types (dessous et par-dessus toujours à la bâche) vraiment impressionnantes. Puis, il nous démontrera certaines techniques sur un circuit complet avec le Malinois de Mike. ( photo Steph – 0003)Enfin, il prouvera que faire mordre un kiki pleine veste, c’est bien, mais 2, c’est mieux ! Le gars est vraiment à l’aise dans la toile, et son cours n’en sera que plus concluant. La leçon s’achève avec les fameux doubles mordants, 2 HA contre 2 Chiens (un BB et un BA), menaces, fuites, sauts et prises. Franchement furieux, mais super top !!!

THIBAULT COMME UN DIEU !

Rolland n’en perd pas une seconde et j’en profite pour retenir ses sentiments. Comment trouves-tu cette rencontre ?
- Franchement géniale. Hier avec la démonstration des chiens belges, je me suis revu dans les grandes manifestations d’antan. Comment ne pas être heureux ? De très grands Malinois dans les mains d’excellents dresseurs, je confirme génial !

Je suis également de ton avis, qu’as-tu pensé d’Eriem ?
- C’est un monstre, il a d’ailleurs tout gagné. Sa lignée est béton, il descend directement de Wolf qui fut lui aussi un modèle du genre, mais honnêtement, je les ai tous appréciés. De plus, j’ai remarqué une amélioration très nette du type. A un point tel, qu’ils n’ont plus rien à voir avec les Verbonds des années folles. Ils possèdent aujourd’hui de belles têtes, bien proportionnées en harmonie sur leur corps d’athlète.

Ils ont (aujourd’hui) pour la plupart un axe Debber relativement serré ?
- Oui et Debber était un beau Malinois, très rouge, une tête assez longue. Il péchait un peu par les oreilles, mais ce qui est logique.

Pourquoi cela ?
- Avec tous les ordres que nous leurs balançons, il faut absolument agrandir les radars (éclat de rire général). Mais bon, plus sérieusement, je fus surpris par le type de ces nouveaux Malinois. On sent, que ce soit dans la reproduction ou dans la qualité, une homogénéité incroyable.
Pour en revenir à la Démo, ils nous ont livré un classique ?
- Oui, tu as raison et sans forcer (rire), c’est ce que je dis aux amateurs français qui regardent un parcours belge : Ne vous faites pas une idée sur un concours, allez en voir au moins une dizaine et si possible un entraînement. Oubliez tout jugement hâtif, car chaque dimanche, ils sont confrontés à un scénario différent. Par exemple, aujourd’hui, je ne connaissais pas cette équipe, néanmoins je note des chiens bien mis et très joyeux, ce qui rend leur parcours encore plus spectaculaire. Il y a une sincère dynamique et c’est hyper plaisant et que dire de la caisse muselée de Hobit ?

En effet, ça tape sec.
- Une frappe très violente et l’on voit de suite, que le chien sait ce qu’il est en train de faire. Il ne défend ni sa vie, ni un périmètre, il défend vraiment son objet, il est vraiment sur sa caisse et pas grand-chose peut l’affoler.

Sur ce sujet, il y a Hutch, le premier passé ?
- Ho que oui, remarquable. Également avec un bon type. Je pense qu’il a fait sensation dans le clan Frenchi (rire), je me trompe ?

Non, Fabrice est sous le charme ha ha, ce n’est pas étonnant ?
- Il y a longtemps, un vieil éleveur flamand m’a dit : Dick, Dick et Dick, il ne faut jamais sortir de là et à voir la tête de leurs chiens, il semblerait qu’ils aient compris le message (éclat de rire). Remarque, on le dit aussi chez nous !!!

En matière d’élevage, la France comme la Belgique est toujours à la recherche du chien ?
- C’est certain et même en restant prudent. De plus en Belgique, ils ont moins de possibilité de retrempe. Il faut faire attention de ne pas laisser partir des chiens précieux pour l’élevage. Tu sais, un patrimoine génétique perdu, c’est à vie ! Tu le retrouveras jamais et je me remémore une citation d’André Noël qui stipule : La grandeur du Malinois vient du fait que des grands hommes de cultures différentes ont marché sur le même chemin dans un seul but « ce chien ». Je pensais à cette phrase en regardant les belges et c’est vrai que nous avons le même objectif. La qualité sportive quelle que soit la spécificité du programme adopté. Peu importe si nous, français, allons chercher autre chose, un jour ou l’autre, nous sommes obligés de retourner chez eux pour la stabilité, les nerfs et la prise.

Tu penses qu’actuellement ce n’est pas encore compris ?
- Le Malinois est un chien belge et c’est le berceau de la race et quoi qu’en pensent certains, il faut y revenir. J’ai eu une discussion tout à l’heure avec un Ringueur de haut niveau et je lui parlais de la stabilité justement. Rappelles toi, la finale de Diepenbeek (en 92, si ma mémoire est bonne) et la fameuse face. Le chien part, escalade une estrade, mord et à ce moment l’estrade se met à vibrer dans un bruit d’enfer. Comment analyses-tu l’attaque ? Y a rien à dire, ni à faire. Si tu n’as pas les nerfs, comment veux-tu travailler ? De plus, c’est le programme qui a sélectionné le Malinois et partant de là, tout est dit… Quand je vois dans une publicité, lignée propre au RCI ou je ne sais quoi d’autre, ça me fait mourir de rire et pourquoi pas Pistage ? Je me répète, mais un Malinois doit être apte à pratiquer tous les sports. Acte 1 Polyvalence : vitesse, percussion, prise en gueule et disponibilité. Tout est lié et nous ne pouvons pas marier l’un sans l’autre.

Je te rejoins sur les spécialisations, dans le Malinois nous n’avons pas le droit ?
- Quand tu vois de bonnes prises en RCI, tu te dis heureusement, ils n’ont sélectionné que ça. Maintenant, place un artifice devant ?

C’est l’erreur du débutant. Mon chien passe l’artifice avec de l’entraînement ?
- Sans doute, mais comment est la prise après ? Est-ce qu’il sera capable d’en franchir de différents avec une prise correcte derrière, c’est là que les problèmes surgissent. Si tu sélectionnes un Malinois précisément sur un programme dit « mécanique », tu te retrouveras un jour avec des chiens comme on avait sur les Flap. Très électriques en n’ayant aucun renforcement par les nerfs, toujours à la limite du hors jeu. Pour une prise aux bras, ça ira, mais le reste ???

Sur ce sujet, j’ai vu un Thierry Bedossa médusé ?
- L’adaptabilité des chiens belges a du le surprendre. Mais, sans être Pro Belge, je pense que le Malinois Belge… pardon pour le pléonasme n’est pas suffisant pour mon idéal en sachant que ceux de ce week-end le sont. J’étais resté sur des mastards de 40 Kg et sur un programme français à 30°, ils ne jouent plus ! Si tu te souviens bien, il n’y a pas si longtemps, les Ringueurs évitaient les 100% belges à cause de leur prise. Tellement peur d’avoir des tarde à lâcher… J’ai la chance d’avoir des consanguinités sur Bibber et certains seraient surpris de noter une étonnante disponibilité et un enthousiasme à bien faire. Etrangement, quand tu voyais Bibber au boulot, il ne te donnait pas cette impression.

On parle d’une vigilance foudroyante ?
- Alors là ! La vigilance… jamais prise en défaut. C’était le Border devant le mouton, tu pouvais lui mettre un coup de laisse sur le cul, il ne tournait même pas la tête, c’est prodigieux ! Par contre, sur certains jeunes, tu le payais à la cache, car hypnotisés par la toile. Il fallait attendre un moment pour obtenir un ouaf (rire)… Bon sang, qu’ils nous font parler nos chiens. En tous cas, je tiens à vous remercier pour votre accueil et votre gentillesse. J’espère que nous aurons une autre rencontre de ce type avec pourquoi pas des amis Bataves. Aujourd’hui, j’ai pris beaucoup de plaisir et je vous en remercie encore. Je vais me préparer a+
 
C’est nous Rolland, et avant le mordant initiation du dimanche, nous sommes conviés devant le sautoir. Une palissade s’élève jusqu’aux cieux et les éliminatoires confortent 2 récalcitrants à 2m60.L’épreuve consiste à escalader le plus haut possible, départ arrêté en montant de 10 en 10cm. Évidement, un tremplin de réception est appuyé sur le retour et l’encouragement est toléré. Nous aurons un beau match, mais Volgan le chien sauveteur est habitué au franchissement de himalayen et celui-ci stoppera à 2m90. Clément nous expliquera différentes tactiques pour faire franchir des hauteurs au-delà de 3 mètres, mais avec la complicité du maître, donc ici hors concours. En fait, il fait monter son Malinois sur diverses parties de son corps et de ce fait le chien peut accéder à un endroit précis, ceci est tout bonnement grandiose. J’espère qu’un jour, il filmera ses techniques pour que le grand public se rendent compte de la difficulté de son métier. L’atelier « saut » terminé, nous retournons dans l’axe du Ring pour applaudir comme il se doit, Tino du Vierzonnais, un BA fort plaisant. Son travail restera traditionnel, sauts parfaits, plat sympa et le petit travail sera bien vite oublié par une bonne face bâton, suivie d’une défense avec une excellente vigilance, quelques lancées, conclues d’une valise magnifique. C’était le dernier gros client de la matinée, place à l’initiation mordant avec Mike dans la toile. Plusieurs candidats viendront s’instruire aux méthodes Mondioring et notre teuton flingueur a bien perdu 3 KG fastoche !

CHRIST-ELLE UNE DEESSE !

Les pratiquants se dépêchent de détendre leurs (avant de les remettre en bagnole) jeunes, car une démon d’Obé Rythmé est programmée… Pas de panique, Mamzelle Auriant prépare son atelier, on n’est pas aux pièces ! Au-delà d’une mise en scène précise (ce qui comporte une tenue en adéquation avec la musique) Christelle incorporera un drapeau dans sa chorégraphie.

Elle va d’abord s’échauffer, puis répéter quelques pas avec son Kiki. Visiblement, celui-ci a une irrésistible envie de s’amuser, mais la jeune fille en vraie Pro, le recadre aussitôt sans contrainte et tout dans la gestuelle. Le public est au grillage, on peut y aller… Le choix fut porté sur Amel Bent « nouveau Français »,le rythme est entraînant (quelque peu militaire) ce qui laisse un éventail de possibilités. Christelle agite le drapeau, le Malinois est assis sans bouger, il la fixe du regard et au premier claquement de doigt, il saute, tourne, serpente entre ses jambes, marque chaque pas et chaque temps d’arrêt. L’artiste prend des poses où son masqué devra lui aussi intervenir, soit bloqué sur les pattes de derrière et l’avant en extension, soit plus compliqué par des sauts ou des petits rebonds.

Une chose est sûre, le chien prend du plaisir et sur le dernier couplet, nous avons tous halluciné : Il récupère l’étendard au sol et se met à tournoyer toutes voiles au vent, en un mot « magnifique » ! Cette prestation eut quelque chose de magique, voire de poignant. On sent le travail méticuleux, mais surtout l’extrême connivence du couple et croyez moi, sur la fin j’en étais tout ému… Le Boss (Mario Pessel) m’avait prévenu que c’était extraordinaire et que ça l’avait chamboulé. Je m’étais dit, si une démo « non mordante » peut intéresser ou mieux « émouvoir » l’ours des cavernes, ça doit être quelque chose et, c’est vrai !!!! N’en tenant plus, il me fallait tirer les choses au clair.

Christelle bonjour, ça va, pas trop fatiguée ?
 - Non, pas de problème. Cette chorégraphie est bien intégrée maintenant.

Tu en as plusieurs ?
- Pour le moment 2 et je prépare actuellement la 3 ème.

Toujours sur des tempos soutenus ?
- Oui, car cela convient bien à mon chien.

Tu as toujours aimé que ça bouge et je me rappelle de toi toute jeune, tu étais pratiquante d’Agility à l’époque et ça turbinait sec ?
- (Rire) C’est vrai, j’avais un Fox Terrier. Puis, je me suis lancée dans cette nouvelle discipline qui n’était pas établie comme aujourd’hui.

Comment es-tu venue à pratiquer sérieusement ?
- Sous l’influence de mon chien, il est joueur, je dirais même que c’est un vrai clown. Je lui ai appris des tours, dans un esprit d’amusement et puis, j’ai entendu parlé d’Obé rythmée. Il y avait des structures au Canada et en Angleterre. J’ai amassé un maximum de doc sur Internet et je suis tombé par hasard sur une démonstration avec un Golden Retriever. J’ai été immédiatement séduite et j’ai commencé plus sérieusement.

Tu es une autodidacte pure et dure alors ?
- Absolument, j’ai inventé des pas, tout en me documentant le plus possible. Pour ça, Internet, c’est top et comme il n’y a pas de figure imposée, beaucoup de choses se regroupent.

Dis moi, c’est ouvert à toutes les races, sauf peut être pour les grandes ?
- Non non, c’est ouvert à toutes, j’ai même vu des Dogues Allemands. D’ailleurs, au championnat nous découvrons plein de races, ce qui fait que tout le monde à sa chance. L’année dernière, il y avait un Terre neuve et j’ai même applaudi un Chihuahua à très haut niveau.

Je suppose que la motivation est interdite ?
- En premier pas, c’est toléré. Après, on travaille plus avec des accessoires, qu’avec une récompense (rire)…
Alors, la question qui tue. Vous êtes notés comment ?
- Sur la variété des mouvements, la fluidité, la symbiose, la complicité. En fait, pour faire simple, ça se rapproche des notes du patinage couple. Nous allons trouver des juges techniques et d’autres qui vont être plus émus sur la prestation à proprement dite.

En ce qui me concerne, tu m’as bouleversé ?
- Merci, car j’accentue beaucoup l’aspect émotionnel avec mon chien. J’aime qu’il me regarde sur les blocages par exemple et puis, il y a le drapeau ou autre symbole. Je suis très heureuse de ta remarque, car j’aime quand un utilisateur m’offre ce compliment. Mr Pessel m’avait félicitée aussi, ça m’avait beaucoup touché.

Tu peux, car depuis 100 ans que je le connais, il ne m’a jamais fait un seul compliment (en fait si, il m’a dit que j’étais un gros maniaque). Mais, tu dois t’entraîner à fond pour obtenir ce résultat ?
- Un peu tous les jours, sans se prendre la tête. J’ai la chance d’avoir un chien très joueur, donc pour lui « il n’y a jamais de problème », je suis même obligée de le freiner. Tu as vu mon échauffement, il était sur du 1000 volts. J’ai une chance inouïe, car il est toujours prêt, par contre, il faut le tempérer.

Tu as un message, pour qui voudrait tenter l’aventure ?
- N’hésitez pas, la discipline est en pleine expansion. Nous nous amusons beaucoup tout en offrant un spectacle. Les représentations d’Obé rythmée sont super appréciées, le public participe, c’est vraiment magique.

Et bien merci Christelle, on va s’y mettre avec Jean-Jacques, heu… A venir vous voir et oh, ce n’est plus de notre âge. J’allais oublier, cette Vierzonnaise est vice championne de la discipline, ceci explique cela. En regardant les furieux ranger le matos, je ne puis esquisser un : Bon sang, quel week-end ! Je fais un bref signe de la main, pour retenir les propos d’un organisateur occis, mais ravi. Manu, cette fois, c’est le repos ?
- Non pas encore, nous avons des choses à régler, finir de ranger, passer quelques coups de fils et crois moi, la nuit va être longue.

En tout cas, belle réussite avec ce matin des pompiers déchaînés ?
- Oui de très belles quêtes étalées sur 2 hectares, les équipes se sont bien éclatées et là… réside l’essentiel. De plus, nous avons passé un week-end axé sur le suspense et c’était mon but d’ailleurs.

Tu recherchais l’exaltation, la découverte et la connaissance ?
- Oui ta formule me va, car le gros défi de ce type de rencontre ressemble un peu au coffre à mystère. Tu prends le NVBK par exemple, tout le monde en parle sur le bord des Rings ou sur les forums, mais peu ont vu en live. Qui plus est, les propos de certains sont souvent déformés. Il paraît que les chiens sont étranges, qu’ils mordent mais ne décrochent pas, etc… Or, ce week-end nous avons eu l’inverse. J’entends par là, des chiens mis, qui rentrent très fort et bien en gueule. De plus, la plupart possède un type harmonieux, donc nous aurons levé quelques tabous.

Avec des interventions explicatives ?
- Tout à fait, avec un élan du cœur en supplément, car les gars ont fait l’effort de venir de loin, de montrer le sport, de le commenter et je pense que c’est une grande démarche pour la cynophilie future. C’est le meilleur contre-pied que l’on puisse faire aux détracteurs et sur le sujet, je vous invite à signer la pétition Muzoo. Il y va de la santé de nos disciplines et cette fois ça devient très grave…

C’est bien d’en parler, de plus les débats furent intéressants aujourd’hui et puis, beaucoup de jeunes ont pu grâce à toi rencontrer des Guest stars ?
-(rire) C’est aussi grâce à Françoise et son club de Vierzon, mais OK pour dire que le plateau fut énorme. Les belges avec leur chef d’équipe André Vandergeten, un homme extraordinaire capable de maîtriser tous les aspects cynophiles, ce qui inclut « programme et génétique ». Rolland Thibault, Thierry Bedossa qui nous a fait l’honneur de sa présence malgré un appel tardif, Freddy Persiketi, Mme Jaffre, Mr Maisonneuve, Mr le Maire Rousseau et beaucoup que la fatigue me fait oublier. De toute façon, une rencontre de ce type compte tellement de partenaire avec les costumiers JM, Morin, Clément, sans oublier Royal Canin et Flatazor. Tu ajoutes Anjou autogaz, DPS24, Blue angel, Marc, Fred, Morgane, Hervé, Phill et Amaury. Je terminerais par un big merci à Christian Pejko.

Tu penses réitérer un jour ?
- J’espère, mais je vais déjà tirer un bilan de celui-ci, car le but est de rassembler bien sûr. Mais il y a le fait d’amener un public pour réagir sur le « rassemblement de nos programmes ». Or nous avons eu un public à 70 % de la région Centre et du Limousin. Il serait bien d’accentuer au niveau national, certes, c’est notre seconde tentative et les cynos sont heureux de pouvoir débattre, converser et toucher d’autres disciplines, c’est donc encourageant, voire motivant.

Il est intéressant pour les divers milieux canins de militer sur ce type de rencontre, mais tu as quand même mis la barre très haute, car nous avons vu des choses sensationnelles de l’éduc de base, au mordant en passant par l’Obé rythmée, ce n’est pas le genre de trucs que l’on voit tous les week-ends et cela avec participant des Utilisateurs ?
- Franchement, j’y tenais à cette démo dansante. Parce qu’elle nous a fait cogiter et elle nous prouve que l’on peut obtenir une subtilité au-delà de la mise en place « traditionnelle ». Le fait d’applaudir une multitude de disciplines aussi contrastées que fulgurantes, nous pousse à intégrer d’autres valeurs et c’est à cet instant que ça devient passionnant, intéressant et toutes ces notions entrent complètement dans la démarche globale du week-end, à savoir : Notre cynophilie va bien, nos adeptes sont là, plus en forme et remontés que jamais, nos bases d’élevages se développent et nos chiens ont la vie qu’ils méritent. Les spectateurs « non cyno » qui ont fait la démarche de venir en sont restés bouche bée et un message positif est passé. A l’heure où beaucoup parlent sans savoir, ce fut pour nous : Une belle cerise sur le gâteau, merci à tous…

Heu… PAS MIEUX !

JM Vedrenne pour chienplus.com
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